RV du jeudi 29 avril 2010 dentiste DIX
C’est un ami qui me l’a conseillé car il accepte de lui extraire une dent de sagesse sans l’anesthésier.
Il a plus de 55 ans, le premier RV dure 10 mn, le second RV idem.
Au 1er RV.
Il examine ma bouche, teste les dents avec son pic, puis test l’occlusion avec le papier bleu à droite et à gauche.
Puis il dit : « il y a un problème d’équilibre sur ces prothèses, vous ne devriez pas avoir mal, je ne peux rien dire de plus, il faudrait une panoramique »
S’il vous plait je voudrais savoir quelle est la position de repos des mâchoires ?
- c’est la bouche fermée
- Et je voudrais savoir comment on doit manger, droit, de côté ?
- vous mangez comme vous voulez
- Je voudrais savoir si vous faites des empreintes totales ou partielles ?
- si vous voulez des empreintes totales c’est possible
2ème RV
Je reviens avec la pano imprimée sur papier faite chez un radiologue (nota : j’ai demandé 5 exemplaires gratuits).
Je trouve que la précision n’est pas aussi bonne que la vision que l’on a sur l’écran d’un ordinateur, mais bon.
Le dentiste HUIT me dit « il y a une inflammation sur la racine de la 47, il faut démonter la prothèse et la refaire »
je lui dis « je pense que la prothèse en 46 bouge et qu’elle est aussi mal faite »
- Ecoutez on va commencer par la 47, je n’ai pas l’impression que la 46 bouge.
- Je vais réfléchir avant de prendre RV
- Pas de problèmes, vous savez démonter une prothèse ce n’est pas le genre de travail qu’on aime faire, mais pour vous quand c’est à faire il faut y passer.
Je lui montre mes caries au collet des prémolaires. « Oui on peut faire quelque chose ».
J’ai pris RV pour fin mai 2010.
CONCLUSION
Comme disent des amis, un bon dentiste on ne le sait qu’après l’avoir essayé.
D’abord on fait une liste de dentiste en prenant ceux qui ont fait du bien à des amis et en évitant ceux qui ont fait du mal.
Puis il faut aller consulter cette liste de plusieurs dentistes.
Je pense que ma santé dentaire ne doit pas souffrir la dépense de 5 ou 6 consultations à 21 euros.
Franchement ça fait plus de 10 ans que je souffre jour et nuit, que je suis fatigué et déprimé, alors dépenser 6 consultations pour espérer trouver un confort dans ma bouche ce n’est rien.
Il faut se donner les moyens de réussir. Et le temps de réflexion pour choisir.
vendredi 21 mai 2010
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3 commentaires:
Je découvre vos mésaventures avec un intérêt certain, étant moi-même chirurgien-dentiste. Je ne ferai pas de commentaire sur vos propos diffamatoires (ne serait-ce que le titre de votre blog), car je comprends que vos soucis dentaires vous rendent en colère après ma profession.
Il est regrettable de constater aujourd'hui une qualité de soins laissant à désirer, ou la réalisation de prothèses inadaptées, ayant pour conséquence directe la non-amélioration des troubles du patient, mais parfois même une détérioration de la situation.
Pour autant, l'incompétence de certains n'a d'égale que l'ignorance (normale) des patients mais aussi (inamissible) des dirigeants, des problèmes inhérents à notre profession. Les prothèses sous-traitées en sont un exemple, la réalisation de soins non nécessaires ou mal réalisés en est une autre. Je pense que la situation gênante des dentistes aujourd'hui en amène plus d'un à franchir le pas du soin bâclé ...
Si vous le souhaitez, je vais continuer cette digression sur les causes du problème, que tout le monde semble ignorer. Elles sont évidemment au niveau où le bât blesse : l'argent. Et comme tout le monde le sait, sous la pression de l'argent, bien des malhonnêtetés se dégagent.
Les cabinets dentaires modernes coûtent bien plus cher à leur propriétaire, qu'il y a trente ans, le coût de la vie, les charges, ont augmenté pour toutes les professions. Pourtant, les soins inscrits dans notre convention avec l'assurance maladie (ayant un tarif imposé et un remboursement), n'ont, eux, presque pas changé de tarif depuis 1981. Le problème touche aussi les stomatologues, ne pouvant plus vivre d'extractions, ces dernières ne payant même pas le matériel utilisé pour les réaliser. Les dentistes férus de soins sont donc lésés et se retrouvent forcés d'augmenter les tarifs des actes à honoraires libres, pour compenser leur perte sur ceux à honoraires imposés. Ce sont par exemple les prothèses, et tous les soins modernes. On comprend alors que les dentistes français pratiquent de forts honoraires sur ces actes. par contre, le soins conventionnés ont des prix dérisoires (pour exemple, dévitaliser une molaire coûte 81 euros à l'assurance maladie, que le dentiste gagne. En Espagne, ce tarif est multiplié par 4 avec environ 320 euros en moyenne, et il n'y a pas de remboursement.)
Aussi, certains praticiens tentent de réaliser des prothèses ou des soins "hors-nomenclature" alors que ces soins sont injustifiés ! Ceci jette l’opprobre sur toute la profession, car vous, patients, ne pouvez différencier un dentiste peu scrupuleux d'un honnête praticien car ne pouvez juger son diagnostic.
Je ne blâme pas les dentistes moins honnêtes, personne n'étant parfait. Cependant je pense que les solutions de facilité touchent tout le monde, vous y compris.
(à suivre ...)
La vérité est que notre système est dépassé et ne veut pas l'admettre; la chirurgie dentaire a fait un bond en avant ces dernières années, et peut aujourd'hui réaliser ce qui était impossible il y a trente ans. Les soins connus (plombage, détartrage ...) ont aussi beaucoup évolué et sont devenus des actes de haute précision.
Les amalgames au mercure sont aujourd'hui calibrés et conditionnés sous formes de "compules" à usage unique, à manipuler très précisément avec un matériel onéreux, afin de profiter des avantages du matériau en diminuant au maximum le risque pour le patient et le praticien (nous sommes les premiers à mourir du mercure, et c'est nous qui avons demandé à modifier ce protocole). Cette sécurité et cette performance ont un coût, qui n'est pas celui du "plombage" dangereux d'il y a trente ans, mais l'assurance maladie n'en a cure, notre rémunération reste la même.
Un second exemple. il y a trente ans, on pouvait placer des "vis" dans les racines de certaines dents, et ces vis sont encore inscrites dans la nomenclature, alors qu'elles provoquent des fractures ! Aujourd'hui, des "tenons" en fibre de verre ou de carbone sont utilisés, sans danger pour les dents et bien plus performants pour le patient, mais coûtent bien plus cher que des "vis", et que le tarif proposé par l'assurance maladie. Ainsi, certains continuent à poser des vis, car poser des "tenons fibrés" leur coûte plus qu'il ne leur rapporte.
Un dernier exemple, les détartrages ne sont plus réalisés avec des curettes "crochets" qui abîmaient les dents et faisaient mal au patient. Des curettes à ultrasons les ont remplacées, qui peuvent détartrer sans abîmer, et n'ont même plus besoin d'anesthésie, la douleur étant complètement absente. Cependant, ce matériel coûte encore une fois très cher, la rémunération de l'acte devient ridicule en comparaison.
Les exemples sont sans fin, je peux résumer par le fait qu'aujourd'hui, nos (les miens en tous cas) actes sont modernes fruits de haute technologie, traités et rémunérés comme des bricolages d'un autre âge, qui sont non seulement moins efficaces, mais aussi parfois dangereux !
Aucun soin coactuel vis-à-vis de la science, n'est remboursé aujourd'hui. C'est à dire que les chirurgies de la gencive ou de l'os, pouvant reconstruire un sourire, ou encore les implants, permettant de retrouver de "vraies" dents pour la vie grâce à des racines artificielles, ainsi que des dizaines d'autres actes, sont inconnus de notre convention. Pourtant, d'autres spécialités n'ont pas ce problèmes. les stents cardiaques, les prothèses de hanche, sont remboursées, et coûtent extrêmement cher. Les syndicats dentaires ne font juste pas leur travail, et c'est le patient qui en pâtit.
Pour faire simple : Si je veux gagner ma vie correctement avec la convention actuelle, je dois travailler comme il y a trente ans, et cela ne me sied pas, car je veux le meilleur pour mon patient.
Nous allons donc parvenir à une chirurgie dentaire à deux vitesses. Les "conventionnés" soigneront les patients pour pas cher, avec les techniques et matériaux "périmés". les autres se dé-conventionneront et exerceront notre vrai métier. Ceci est voulu par nos dirigeants, car notre branche n'est pas "souhaitée" dans les remboursements. le soins dentaires ne sont pas nécessaires à la survie, pas plus que les antidouleurs. Pourtant vous savez aussi bien que moi que certaines douleurs sont insupportables, et que le fait de ne pouvoir se nourrir correctement est inadmissible.
(à suivre …)
Pour terminer, je vous dirai que je ne connais aucun chirurgien dentiste gagnant mal sa vie, et ceci grâce à certains patients nantis pouvant se permettre les actes nouveaux. Arbitrairement, j'estime normal pour un haut diplômé, de gagner correctement sa vie en profession libérale. Venant d'un milieu smicard, je ne me plains pas de mon sort. Ce qui m'inquiète, c'est l'avenir de mes patients, car je ne souhaite pas me déconventionner pour ne soigner que les riches. Pourtant, je ne veux pas proposer des soins "au rabais" et serai forcé de quitter la convention si je ne peux gagner ma vie dans ce système perdu. Je peux aujourd'hui réaliser tous les soins, même les sous-payés, avec la meilleure technique disponible. Mais c'est uniquement grâce aux financement par mes prothèses et soins onéreux. Je trouve cela inadmissible car tout travail mérite salaire, et même le plus petit détartrage est essentiel pour la bonne tenue du traitement futur.
La solution serait d'équilibrer tous les tarifs dans une nouvelle convention. Les prothèses et actes nouveaux seraient moins chers, mais tous les autres actes seraient valorisés, pour que tous les dentistes soient encouragés à soigner leur patient dans sa globalité et puissent gagner leur vie quelque soit les actes qu'ils réalisent. Je suis utopiste, cela coûterait de l'argent à l'assurance maladie, il est donc plus simple et démagogique de traiter simplement les dentistes de voleurs.
Je vous remercie de m'avoir lu, et espère sans y croire, que les deux vitesses resteront ensemble.
Cordialement,
Le dentiste n°11
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