4/ COMPORTEMENTS ET ATTITUDES DE MES DENTISTES (UN et CINQ)

Le scénario est sensiblement le même.
J’ouvre la bouche pour faire soigner une carie, « ah ce n'est pas possible de mettre un amalgame, les nerfs sont trop près ou il reste trop peu de dents »
Je dis « ah bon ». « Oui faut couronner ». « Bon » et hop c’est parti.
Je fais confiance sans poser de questions (car évidemment je ne peux plus poser de questions avec la fraise dans la bouche) et eux ne donnent pas plus d’explications.
Ensuite j’ai le choix entre métal ou céramique, je demande une céramique, c’est  en fait une céramo-métallique.
Puis il y a parfois un essayage, et parfois non.
On me demande si quelque chose me gêne, je dis « oui ». Un coup de meule. « Bon voilà c’est terminé, t’as une belle dent neuve » Je dis « merci » je paye 950 € (2009) et je pars.
Puis, je reviens tous les 2 mois pour une retouche
Et là au fil des mois l’accueil est moins chaleureux :
- ton sarcastique « alors encore une petite retouche »
- ton semi-sympa « non vous ne me devez rien, c’est rien du tout »
- ton interrogatif «  alors aujourd’hui c’est pour quoi »
Puis après sur le fauteuil c’est
- « c’est la première fois que je vois ça, vous avez une occlusion très serré » et on se culpabilise « ah c’est de ma faute si ce n’est pas bon, je suis trop mal foutu pour être bien soigné »
- « Vos dents ont bougé, c’est pour cela qu’il faut refaire l’occlusion, vous savez les dents bougent toujours » et on se culpabilise « on aura beau meuler, le problème vient d’ailleurs, de mes dents qui bougent, il vaut mieux arrêter et rester avec des prothèses pas meulées et qui font mal »
- « Vos douleurs c’est du au bruxisme que vous faites » et on culpabilise  « C’est donc pas à cause de la prothèse, que j’ai mal, mais à cause des grincements de dents que je fais la nuit. c’est nouveau ça, je ne savais pas que je grinçais des dents »
- « Vous êtes sûr que vous avez mal, ce ne serait pas psychosomatique, à force de vous concentrer sur vos dents, vous ne seriez pas entrain de créer le problème vous-même » et on se culpabilise « c’est vrai je suis allé chez le médecin tellement je suis à bout, douleurs, fatigue, manque de sommeil, énervement, que le médecin m’a donné pour la première fois du Lexomil pour soigner une dépression nerveuse. Peut-être que je deviens fou ?»
- Après il veut en finir, et plus il intervient, plus c’est pire (cas dentiste UN qui me couronne d’autres dents et me met à la porte).
- Ensuite on l’agace de plus en plus, on devient un client-patient chiant. J’ai été commerçant, et j’ai horreur des clients chiants, et naturellement je faisais tout pour ne pas les revoir (en général je leur donnais l’adresse d’un concurrent).

Ma kiné m’a dit que certains portent une gouttière pour lutter contre le bruxisme. Mais moi avant la pose de couronnes je n’avais pas de problèmes de douleur, ni le jour, ni la nuit, ni en bougeant les dents. Si par hasard je bruxis (ou bruxe) la nuit, c’est peut-être parce que je cherche une position confortable pour mes dents, confort que je n’ai plus à cause des prothèses mal posées.
Peut-être que je fais du bruxisme sur les dents de devant. Mais c’est bien parce que j’ai mal aux prothèses des molaires, que je n’ai pas trouvé d’autres solutions pour fermer la bouche sans que les molaires se touchent, que d’avancer la mâchoire inférieure et de faire toucher les incisives du bas sur celle du haut et donc peut-être elles se frottent. La cause de ce supposé bruxisme est donc bien les prothèses douloureuses sur les molaires. En fait, je viens de bien regarder, et bien oui mes dents de devant en bas sont usées, mais elles ont une usure qui correspond exactement au déplacement latéral de ma mâchoire inférieure par rapport à la mâchoire supérieure.
Et peut-être qu’à force de meuler les molaires ou de les mettre en sous occlusion, les dents de devant deviennent trop hautes et que je sens le besoin de les user ?

Et puis il y a le cas où vous attendez trop pour vous plaindre, pour tirer le signal d’alarme, et le jour où votre dent tombe, le dentiste va vous dire « Vous auriez du me le dire que vous aviez aussi mal, et qu’elle bougeait autant »
Mais rappelez-vous avant les prothèses, les soins, tout allait bien côté occlusion dans votre bouche.


COMMENT JE PARLE A MON DENTISTE POUR QU’IL M’ECOUTE

Je ne m’allonge pas sur le fauteuil lorsqu’il me demande de m’installer, je reste debout ou bien je m’assois sur le fauteuil, mais avec les jambes et pieds ballants dans le vide, et j’attends qu’il revienne car en général il est parti loin du fauteuil, et dans le meilleur des cas, il est entrain d’aller chercher des outils stérilisés. Alors à son retour, je le regarde droit dans les yeux et je lui dis tout ce que j’ai à dire, notamment que je souffre et que je ne fais pas un caprice. Une fois qu’il a bien compris, je m’allonge sur le fauteuil.
Eventuellement, vous pouvez lui écrire un mot la veille de votre RV en insistant sur votre souffrance.


COMMENT MON DENTISTE CINQ COMMUNIQUE AVEC MOI

Un jour j’ai un RV pour contrôler que l’emplacement de la dent extraite est bien cicatrisé, comme il est implantologue, je lui dis «  avant de poursuivre les travaux dans ma bouche, j’aimerai que mon occlusion de CCM dent 47 soit résolue »
Il me fraise un peu la CCM et je lui demande un devis pour un implant. Il me dit « OK, vous allez le récupérer vers la secrétaire ».
Je vais au secrétariat-accueil, je récupère le devis, c’est marqué : céramique non précie. Je demande « pourquoi c’est marqué céramique non précisée »
Ah non! me dit-elle, il faut lire « céramique non précieux »
C’est un devis comme faisait autrefois les peintres en bâtiment : peinture sur les murs de la cuisine : 1000 €. Le peintre ne disait rien ni sur la qualité de la peinture, ni sur le nombre de couches, ni s’il y avait un lessivage et un rebouchage des trous au préalable.
Et bien le devis pour un implant c’est pareil en 4 lignes : implant unitaire 950€, frais bloc opératoir 250, FM droit 350, céramique non précie 725 €.
Il n’est même pas noté le matériau de l'implant, c'est lamentable.
Quand on paye 1000 à 2200 euros de sa poche pour une prothèse, on est en droit d'être aussi bien informé que quand on achète un scooter, le vendeur de scooter va consacrer plus d’un quart d’heure pour donner des explications et puis vous aurez une garantie de bon fonctionnement et d’usage de l’objet acheté.
Un ami m’a soufflé l’idée de payer la prothèse non pas au moment de la pose, mais après tous les réglages, quand on est 100% satisfait, en fin de travaux.
 
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